Frank Lincoln - Kusu Gun - Marc Bourgne

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Kusu-Gun
Frank Lincoln, tome 5

Scénario : Marc Bourgne
Dessin : Eillam et Marc Bourgne
Couleur : Bruno Pradelle
Glénat (2011)
Sur la base de renseignements fournis par deux hauts responsables du F.B.I., Frank s’envole pour le Japon. C’est là-bas, plus précisément dans un camp militaire américain, que s’arrête la piste de Susan. Loin de ses bases, seul dans un pays qu’il ne connaît pas, Frank Lincoln va devoir affronter des yakuzas dans les rues de Tokyo et dans les montagnes du Kyûshû… Et il rencontrera enfin la belle Ryoko, qui détient peut-être les réponses à ses questions…
Trop pris par Voyageur, je me suis résigné à chercher un dessinateur pour reprendre Frank Lincoln. Andrea Mutti a d'abord été pressenti, mais après une longue attente, il s'est finalement désisté.
J'ai alors rencontré Brice Mallié (le frère de Vincent), alias Eillam, alors qu'il dédicaçait dans une librairie proche de mon domicile. Je lui ai proposé de travailler en collaboration avec moi. Voici notre méthode de travail : je lui donnais un storyboard détaillé des planches et la doc photo qui allait avec, il crayonnait et encrait les décors, puis j'encrais les personnages après en avoir retouché le crayonné. Cette méthode m'a permis de gagner du temps et de garder mon style graphique.
Ma décision d’envoyer Frank Lincoln au Japon a surpris quelques-uns de mes lecteurs, pour qui le terrain d’action de mon détective privé devait rester l’Alaska. Ils ont peut-être raison, mais le Japon est un pays qui me fascine (ce en quoi je ne suis pas très original!) et je voulais retrouver un peu de l’ambiance du film Black Rain de Ridley Scott, que j’avais beaucoup aimé étant jeune, de polars tels que Tokyo Express de Matsumoto ou encore, aussi curieux que cela puisse paraître, du film Mon voisin Totoro de Miyazaki. Le hic, c’est que je n’étais jamais allé au Japon… Mais, après tout, je n’avais jamais mis les pieds en Alaska non plus !
J’ai alors sollicité des amis qui étaient allés en vacances au Japon : ils m’ont raconté des anecdotes et prêté leurs albums photos, que Eillam et moi avons essayé d’utiliser au mieux. J’espère que le résultat est à peu près convaincant !
L’album était presque terminé lorsque le tsunami de 2011 a ravagé le Japon (cruelle ironie : c’était le 11 mars, le jour de mon anniversaire). J’ai hésité à dédier l’album aux victimes, puis y ai rapidement renoncé, jugeant la démarche un peu démagogique, même si elle était sincère.
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